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Armature béton armé : tout ce qu'il faut savoir

Véritable squelette de la maison, les armatures permettent au béton de résister aux contraintes qu’il subit et de ne pas se fissurer. Assemblées par soudure, elles sont prêtes à l’emploi et évitent les erreurs de montage. Elles sont dimensionnées en fonction des charges à recevoir et des normes en vigueur, et se déclinent sous différentes formes.

Le principe d’une armature en béton armé

Le principe est simple : le béton est “armé” avec des armatures en acier dans les zones sensibles de la construction. Soumises à des contraintes spécifiques, les armatures répondent à des critères de section, de poids et de qualité d’acier précis en fonction de l’ouvrage à réaliser. Elles sont soumises à des règles de certification de la marque NF Armatures, ce qui assure aux différents acteurs de la construction de maîtriser la qualité de l’ensemble du processus de ferraillage du béton. Les règles de certification sont rédigées par des Comités particuliers comme l’AFCAB (Association Française de Certification des Armatures Béton) mandatée par l’AFNOR (Association Française de NORmalisation). La liste des usines certifiées est disponible sur simple demande sur le site www.afcab.org.

Une armature en béton armé est toujours coffrée puis bétonnée. Les différentes armatures sont liées entre elles pour garantir la continuité mécanique afin que les efforts soient équitablement répartis.

Les armatures standards catalogue et sur plan

Pour s’assurer de la qualité des aciers, les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre et les entreprises doivent exiger des producteurs d’acier l’engagement de respecter les règles de certification et les règles générales de la marque NF :

  • L’armature la plus courante, le fer à béton (de 6 mm à 40 mm) peut être cintré pour les plus petites sections, soudé ou plié selon les formes à réaliser. Il est crénelé, de haute résistance et d’adhérence pour assurer l’ancrage dans le béton et la liaison à une autre pièce d’armature. Les fers en attente doivent être coiffés d’un embout PVC ou crossés pour protéger les intervenants sur un chantier.
  • L’assemblage d’une armature constitue le ferraillage. Le treillis soudé est à privilégier pour les petits ouvrages de bâtiment.
  • Les aciers dits de Haute Adhérence (HA) sont les plus utilisés quel que soit le type de construction.

Les armatures en béton armé sur plan ont vocation à entrer dans la construction des grands bâtiments et des ouvrages de génie civil. Elles sont fabriquées en suivant les plans spécifiques transmis par chaque client.

Les armatures standards catalogues

Retrouvez ci-dessous, la liste des armatures standards catalogues :

  • Les semelles
  • Les chaînages
  • Les linteaux
  • Les poteaux
  • Les chevêtres
  • Le rampannage ou chaînage rampant
  • Les poutres

Les armatures standards catalogues sont principalement destinées au petit collectif et aux maisons individuelles. Produites en usine, c’est le fabricant qui doit se charger de faire vérifier qu’elles sont bien aux normes exigées via un bureau de contrôle habilité.

Le type d’armature standard se choisit en fonction de son usage dans la construction.

  • Les semelles : elles existent en version filante ou renforcée pour réaliser les fondations ainsi que des semelles isolées pour poteaux.
  • Les chaînages : ceintures continues en béton armé, ils limitent les risques de fissuration par dilatation (liée au climat), retrait ou tassement dus aux mouvements du sol, en reliant les murs entre eux. Horizontaux, les chaînages ceinturent le bâtiment au niveau de chaque plancher. Les chaînages verticaux sont réalisés à chaque angle de murs.
  • Les linteaux : ils ferment le haut d’une ouverture (portes, fenêtres…) et contribuent à supporter les charges lourdes des planchers et des murs qui s’additionnent. Ils prennent appui sur les murs porteurs sur 25 cm de profondeur au minimum. Les pré-linteaux, armés et épais de quelques centimètres, servent de fond de coffrage, mais ne remplacent pas les linteaux.
  • Les poteaux : ils reprennent les charges verticales et constituent les appuis des poutres ou complètent le chaînage dans les angles et autour des ouvertures des murs porteurs.
  • Les chevêtres : ils permettent de réaliser des trémies, passage entre le rez-de-chaussée et l’étage afin d’y positionner un escalier.
  • Le rampannage ou chaînage du rampant : il doit être réalisé au moyen d’une armature constituée par deux filants.
  • Les poutres : elles reprennent les charges sur de grandes longueurs, là où les linteaux ne conviennent pas. Elles peuvent être dimensionnées en hauteur, longueur et largeur suivant les portées souhaitées.

L’acier pour béton armé

L’acier pour béton armé, également connu sous le sigle ABA, est fabriqué en récupérant de la ferraille que l’on chauffe dans des fours électriques afin d’obtenir des billettes. Ces billettes sont ensuite laminées à chaud pour les transformer en couronnes ou en barres.

La fabrication d’une armature en béton armé

La fabrication d’une armature en béton armé s’effectue en plusieurs phases. On commence par poser la couronne ou la barre sur une machine appelée « dresseuse », on la coupe aux dimensions voulues puis on la façonne pour obtenir la forme souhaitée à l’aide d’une « cintreuse ». Les armatures obtenues sont ensuite soudées dans l’usine ou sur le chantier.