La connaissance du sol à la base de la construction est essentielle pour garantir la stabilité et la pérennité de l’ouvrage. L’étude de sol n’est pas obligatoire mais elle est néanmoins très vivement conseillée. Elle est généralement suivie par une étude béton.
Mode d’emploi.
L’étude de sol permet le diagnostic précis et exact de l’état du sol en renseignant notamment son propriétaire sur sa composition chimique, sa mécanique , mais aussi le risque sismique qu’il peut représenter. C’est donc une garantie de sécurité dans le cadre d’un projet de construction.
L’étude de sol fixe les options d’adaptation au sol préalablement à la construction de l’ouvrage dans le but de faire les meilleurs choix et ainsi assurer la pérennité et la sécurité de la structure. Elle définit les contraintes de dimensionnement des fondations et établit les recommandations spécifiques de mise en œuvre.
L’étude de sol va :
Cette étude émet des recommandations et s’accompagne d’une garantie décennale qui protège le maître d’œuvre en cas de sinistre.
Une étude de sol doit être réalisée par un bureau d’études spécialisé dans la géotechnique.
Même si cela représente un certain coût, il faut bien garder à l’esprit que les risques de dommages et de sinistres détectés par une étude de sol complète permettent d’éviter de nombreux désagréments très onéreux pouvant apparaître lors de la construction ou à l’usage tels que :
Bon à savoir : Une étude de sol coûte en moyenne entre 1 500 € et 2 000 € et elle est valable 10 ans.
L’étude de sol est obligatoire depuis la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) de 2018. Elle doit être réalisée à l’initiative du vendeur qui devra l’ajouter à la promesse de vente.
L’étude béton doit être effectuée après l’étude de sol.
Obligatoire pour les marchés d’État et les bâtiments collectifs privés, elle est très souvent demandée par les assureurs lors de la souscription d’une assurance dommages ouvrage. Cette étude béton permet de définir les solutions les mieux adaptées tant techniquement qu’économiquement aux contraintes du chantier.
À partir du plan d’architecture, le bureau d’études détermine la structure de la construction, calculée selon les règles du béton armé. Pour tout projet, elle permet d’optimiser les solutions de fondations et de chiffrer avec précision le coût réel des travaux.
La France n’est pas à l’abri des risques sismiques.
Une carte précise les zones à risques où une étude parasismique doit être réalisée afin d’adapter les planchers en utilisant des poutrelles préfabriquées (règles PS-PMI 89 révisées 92 NF P 06-014).
La norme NF P 06-014 – règle PS-PMI 89 révisée 92, est applicable aux maisons individuelles.
La norme NF P 06-013 – règle PS 92 (se rapporter à l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié le 19 juillet 2011) fixe les règles techniques de construction en zone sismique applicables à tous types de bâtiments.
Pour en savoir plus sur le risque sismique dans le domaine de la construction, nous vous invitons à consulter le site du gouvernement.
Le choix des semelles est primordial et dépend principalement de l’homogénéité du sol mais également de son inclinaison.
Dans l’optique de définir les dimensions et les profondeurs optimales, il est conseillé de suivre les recommandations techniques suivantes.
Ces valeurs dépendent des charges supportées (par mètre de mur porteur) et de la nature du terrain. Les dimensions des fondations superficielles pour une construction individuelle standard varient de L 45 cm x H 20 cm à L 75 cm x H 30 cm.
Les fondations superficielles sont adaptées aux sols portants peu profonds. Pour les préserver du gel, elles seront positionnées, selon les régions, à une profondeur variant de 50 cm à 1 m. Si les couches superficielles du terrain sont insuffisantes pour supporter la construction, des fondations profondes (pieux, micropieux, puits) seront préconisées afin de supporter les longrines. Leur mise en œuvre relève, après étude de sol, d’une entreprise spécialisée.