Depuis quelques années, les architectes ont de plus en plus recours au mur végétal qui, outre ses qualités esthétiques, est également un isolant et un purificateur d’air.
Le lierre, l’hortensia grimpant, la vigne vierge, la glycine, le rosier grimpant, ou encore le chèvrefeuille : toutes ces plantes sont utilisées de manière traditionnelle pour orner les façades des maisons. Leurs adeptes leur trouvent d’évidentes qualités esthétiques.
D’autant plus que, contrairement aux idées reçues, les plantes grimpantes n’abîment pas les murs et les toitures, ni même les crépis.
Le mur végétal est également de plus en plus recherché pour sa capacité à créer une atmosphère apaisante. Mais il a d’autres vertus, en premier lieu ses capacités isolantes.
En effet, en adaptant leur choix selon la région et le climat, les humains ont depuis des siècles appris à utiliser les plantes grimpantes pour la régulation thermique de leurs habitations.
S’il n’est pas possible d’isoler un bâtiment uniquement par le biais d’un mur végétal, cette seconde couverture optimise les défenses contre les variations climatiques.
En plein été, lorsque le feuillage est bien touffu, les rayons du soleil ne peuvent pas toucher directement les murs extérieurs de l’habitation.
Selon le principe de la lame d’air naturelle, l’air piégé par le feuillage joue un rôle d’isolant.
De plus, l’ombre produite permet d’abaisser la température et de créer une sensation de rafraîchissement.
Enfin, les plantes grimpantes captent le CO2 et rejettent de l’oxygène ce qui, là aussi, contribue à limiter la hausse des températures, tout en purifiant l’air.
D’un point de vue acoustique, les couches successives de feuilles permettent d’améliorer l’isolation en absorbant une partie des sons et des bruits.
En réduisant l’apport de chaleur à l’intérieur de l’habitation, le mur végétal extérieur favorise un confort thermique très agréable sans avoir besoin de recourir à un usage excessif du système de climatisation, voire de totalement s’en passer. Cela permet de faire des économies d’électricité substantielles tout en diminuant son empreinte carbone.
L’installation d’un mur végétal est donc à la fois bénéfique pour le porte-monnaie et pour l’environnement.
Forts de ces constats, les architectes intègrent de plus en plus le concept du mur végétal dans leurs projets.
Cette solution a l’avantage de redonner un peu de place à la nature dans un univers très minéral, en particulier s’il s’agit d’un bâtiment situé dans une zone urbaine.
Les jardins sont alors absents ou réduits à peau de chagrin, ce qui fait du mur végétal une alternative crédible et efficace au tout béton.
Mais pour végétaliser tout un quartier dans une véritable démarche écologique, il faut plus que des murs entiers recouverts de vigne vierge.
D’où l’idée de compositions plus élaborées, faisant appel à plusieurs dizaines d’essences et de variétés. En plus des atouts écologiques et esthétiques déjà évoqués, un mur végétal contribue aussi à la biodiversité.
L’idée étant de faire de ce mur végétal un écosystème à part entière, qui aurait sa place dans un projet architectural au même titre qu’un hall d’entrée, un parking souterrain, ou une cage d’escalier. Ce concept peut aisément être reproduit à l’échelle d’une maison ou d’un appartement, y compris pour des murs intérieurs.
Un mur végétal extérieur met à l’honneur des plantes naturelles en les faisant pousser à la verticale.
De petite ou de grande taille, le mur végétal s’installe sur les façades des maisons et des immeubles et trouve également sa place sur un grillage, une terrasse ou un balcon.
En fonction de l’espace dont on dispose, on privilégiera un mur végétal avec ou sans terre.
Il existe principalement deux sortes de mur végétal.
Il y en a objectivement assez peu. La plupart du temps fabriqués à partir de plastique, les murs végétaux artificiels n’offrent que très rarement un rendu naturel.
Après plusieurs heures passées en plein soleil, les couleurs virent et se ternissent, et il est fréquent qu’une odeur désagréable de plastique et de colle se dégage sous l’effet de la chaleur. Sans oublier que le recours au plastique n’est absolument pas écologique.
En ce qui concerne l’isolation thermique, un mur végétal artificiel extérieur n’est d’aucune utilité puisqu’il n’absorbe pas la chaleur émise par les rayons du soleil.
Le seul endroit qui pourrait tout de même accueillir un mur végétal artificiel extérieur serait une façade qui ne reçoit jamais de lumière naturelle, car de vraies plantes ne pourraient pas s’y épanouir de façon pérenne.
Il jouerait alors uniquement un rôle esthétique pour camoufler un mur disgracieux à condition d’opter pour un produit très haut de gamme dont le prix est souvent élevé.